Si je m’isole, ne m’en voulez pas

Sur Facebook, un tas d’évènements tentants pour les prochains mois. Je clique systématiquement sur « intéressée » ou « peut-être ».

J’adore les concerts, surtout en été. Il y a des groupes que je kiffe qui débarquent à Bruxelles en mai. On prend des billets ? J’en sais rien.

Parce qu’en mai, je sais pas trop où j’en serai.

Parenthèse forcée. Tout est en suspension, je ne sais plus rien, je ne fais plus de plans.

Le puits. Cette carte que j’avais tirée dans le jeu de Tao de ma sœur était tellement juste.

« Le puits symbolise le lieu qui, à l’intérieur de nous-mêmes est une source profonde et constamment présente, de renouveau ; sa profondeur sereine n’est en rien corrompue par la personnalité. Pour recevoir les bienfaits rafraîchissants du Puits, vous devez plonger profondément, en tournant votre attention vers l’intérieur et en évitant les influences extérieures. Approcher du coeur de la sagesse exige de l’humilité : il faut y aller nu, sans aucun support pour l’égo, et laisser tomber tous les masques : n’étant plus encombré par le poids des peurs ou des doutes, on peut alors entamer la descente. (…) »

Veuillez m’excuser si je suis absente pour un petit moment. Je me retire de la vie sociale. J’ai besoin d’être seule.

Même si en apparence tout semble aller mieux : mes symptômes physiques sont presque partis mais mentalement je suis ailleurs tant que je ne saurai pas ce que j’ai.

J’ai un peu de mal à me réjouir, j’ai pas trop envie de rigoler, je préfère être seule et lire. Passer du temps avec moi-même me convient bien pour le moment.

J’ai pas non-plus envie de me forcer à me changer les idées.

Je veux être face à ce qui est : l’inconnu.

Et ma façon de réagir à ce ras-de-marée, c’est de m’isoler. Alors ne m’en voulez pas, je reviendrai vers vous bien vite.