Mes bâtards de cheveux

Rasage 1 cm

Rasage à blanc

Poussin

 

Comme j’ai galéré avec mes cheveux pendant toutes ces années. Je n’ai jamais été contente de mes coupes. Quand je les avais longs, je les voulais courts. Quand je les avais courts, je les voulais longs. Et ne parlons pas des coupes de transitions abominables par lesquelles j’étais obligée de passer lorsque je me décidais enfin à les laisser pousser pour sois-disant « me sentir mieux une fois que j’aurais les cheveux plus longs ».

Toujours insatisfaite de ce que j’avais, toujours dans l’attente de quelque chose d’inaccessible. A la recherche d’un truc inatteignable. Un bonheur potentiel que je m’étais mis en tête, toujours pour plus tard mais jamais pour maintenant.

Aujourd’hui, j’ai le crâne rasé car dès que j’ai appris que j’allais les perdre à cause des traitements chimio, j’ai foncé chez le coiffeur pour me faire une coupe courte histoire de m’éviter de les retrouver dans ma soupe une fois la première chimio mise en route.

Alors, oui, j’aime beaucoup mon petit crâne rasé. J’avoue que je me suis rarement sentie plus « moi » qu’à présent, sans rien sur le cailloux. Pas de stress, pas de choix à faire, pas de coiffures, pas de temps de séchage, pas de bad hair days. Plus rien, juste moi et mon petit crâne de poussin (et mes petits foulards colorés aussi).

Crâne de poussin, vous savez pourquoi ? Parce que mes bâtards de cheveux, depuis que je les ai rasés à blancs, eh bien, ils repoussent ! Donc, d’une part je commence à avoir une calvitie naissante (j’étais toute prête à accueillir un petit crâne tout doux sans cheveux et à l’assumer), et d’autre part, j’ai le reste des cheveux qui font bande à part et qui ont décidé de continuer leur pousse à leur aise (plutôt rapide d’ailleurs pour une fois).

Vous voyez le tableau ?

En parlant poils, d’ailleurs. Sachez que les seuls avantages que j’avais pu imaginer à les perdre (genre maillot / jambes / aisselles etc) eh bien ceux-là, ils ont décidé de rester bien accrochés !

Bâtards de poils, bâtards de cheveux.

(fin j’serai quand même contente quand ils auront repoussés)