Mon chemin de vie

Ce soir, j’ai réalisé un truc vachement important.

J’étais en train de lire un bouquin sur ma terrasse et puis je me suis levée d’un bond. Il fallait que j’aille me raser la tête. Marre de sentir des petits cheveux éparses qui restent malgré tout plantés là haut alors qu’ils n’ont vraiment plus lieu d’être. Je parlais justement ici de mon rapport à mes cheveux et du fait que ces bâtards étaient en train de repousser, mais seulement certains – en mode pas du tout disciplinés. Le petit crâne de poussin, c’est mignon un temps, mais ça commençait à me lasser. Assumons pleinement le fait de ne plus avoir de cheveux et rasons tout.

J’ai donc rasé ce qu’il me restait de cheveux sur la tête ce soir un peu sur un coup de tête en me regardant fixement dans le miroir de la salle de bain.

Une fois terminé, je me suis observée sous tous les angles dans la glace.

Et je me suis trouvée jolie.

Mon visage est mis en valeur, il n’est pas caché par un rideau de cheveux de chaque côté. Avant, je voulais passer inaperçue, me fondre dans la masse, être normale, banale, comme tout le monde – pas trop envie de me faire remarquer, pas trop envie de séduire – je cachais un grand manque de confiance en moi. J’étais un peu perdue, je savais plus trop qui j’étais. J’étais sur un chemin sans trop de conviction, sans savoir vers où j’allais ni quel sens donner à tout ce que je faisais (j’en parle aussi ici).

C’est fou qu’un simple changement physique puisse avoir un si grand impact sur le moral et le psychique d’une personne.

A présent, plus moyen de me cacher et finalement je m’en fous, j’ai pas besoin de me cacher, bien au contraire. Je suis qui je suis. A prendre ou à laisser.

Je m’en remets à la simplicité la plus totale.

Et je m’aime bien, même que je m’aime mieux qu’avant.

Je crois que je suis en train de retrouver le chemin de vie que j’avais perdu.