La goutte d’eau

L’autre jour, je me regardais dans le miroir après la douche. Amaigrie, plutôt blanche, beaucoup de veines et veinules apparentes au niveau de Catherine (mon PAC). Inquiète, j’observe ma peau et je remarque qu’elle a une drôle de couleur, surtout du côté gauche (le côté de Catherine) – une sorte de gris.

Je passe le weekend sans trop m’inquiéter car de toutes façons, y a personne à l’hosto le weekend. Le lendemain j’ai un peu mal quand même dans le bras. Il me semble gonflé. Je passe la nuit.

Aujourd’hui, je vois ma mère, je lui montre. On se dit qu’on va mesurer avec un mètre ruban histoire de voir si on flashe ou pas. Le bras gauche fait 2 cm de plus de diamètre que l’autre. Merde.

J’appelle le service oncologie pour expliquer la situation.

Faut venir d’urgence. Potentielle thrombophlébite.

Je reste tétanisée dans mon fauteuil.

Je suis seulement en train de me remettre d’une semaine d’hospitalisation pour une pneumonie et là je dois de nouveau retourner à l’hosto. Je flippe. Je ne veux pas revivre l’enfer que j’ai vécu il y a une semaine à peine !

Cette fichue maladie me retourne dans tous les sens. J’en peux plus. J’ai peur de devoir à nouveau être hospitalisée et subir un tas d’examens horribles.

Je ne sais jamais à quelle sauce je vais être mangée quand je franchis le seuil de l’hôpital. Et j’en viens à redouter chaque visite, de plus en plus.

Finalement après échographie il s’avère que j’ai en effet une thrombophlébite au niveau des veines du PAC. On me rassure. C’est pas si grave.

Dans ma tête ça l’est car il s’agit d’un nouveau paramètre à prendre en compte alors que je subis déjà tellement de souffrance physique !

Moi qui déteste les piqûres, va falloir que je m’en fasse tous les jours jusqu’à la fin du traitement.

C’est la goutte d’eau.

Ce soir, j’en ai marre.