
Copines & soupe de wan tan ❤
C’était rigolo, hier, de revoir tout ce beau monde. Je pense que ça fait bien 6 mois que je n’étais pas sortie. Sortie dans un bar, je veux dire. Aller boire des coups avec des copains, comme avant, comme quand y avait pas Craby dans ma vie.
J’ai vraiment kiffé, c’était étrange, comme si j’étais plus malade, que cette période de traitements et de grande fatigue était derrière moi et que j’allais décidément vraiment vers l’avant. Un avant encore mieux qu’avant. Tiens, c’est rigolo, ça.
Et puis on regarde un peu en arrière et on se dit « wouah, tout ça déjà de parcouru en 6 mois de temps ». L’épisode pneumonie, l’épisode thrombose, les 9 chimios déjà dans les dents. Tout semble être passé vite et en même temps tellement lentement. J’ai perdu la notion des jours. Pourtant, le temps a toujours été une notion importante dans ma vie (lire l’article précédent). Mais finalement, durant ces quelques mois, plus rien n’avait d’importance que d’être bien et de guérir de cette crasse. J’en ai terminé avec les futilités.
A propos, voici un exemple de futilités : hier soir nous discutions avec des amies à l’extérieur du bar et un mec bourré s’approche pour nous parler. Je n’avais plus vues mes amies depuis longtemps et nous étions en pleine conversation. Agacées, nous subissons ses propos incohérents – je le coupe direct et je lui dit « t’es gentil, mais là, j’aimerais avoir une discussion avec mes amies, merci d’aller un peu plus loin ». En temps normal, je n’aurais pas osé être aussi cash – et là, je n’en ai plus rien à faire de ce que quiconque penserait. Il m’embête ? Je le lui dit. Merci. Et au revoir. Je vous avais dit que j’en avais terminé avec les futilités ?
J’ai l’impression de revenir à l’essentiel, d’avoir des échanges plus profonds aussi en général avec les gens. Comme si la surface superficielle s’était écaillée pour laisser place à l’essence des choses. Je me suis dépouillée de mes anciennes guenilles et je me rapproche de mon moi profond. C’est vraiment fou cette sensation de tendre vers quelque chose qui semble vraiment être aligné avec la personne qu’on est.
Une amie m’a dit hier – en parlant de la personne que je suis devenue – « ça coule de source », et ça m’a marqué. Oui, elle a raison, tout coule de source à présent.