Catherine et moi, on était pas super copines au début. D’ailleurs, son entrée dans ma vie s’est fait de manière plutôt intrusive (lire ici). Je ne voulais pas vraiment d’elle dans ma vie, même si je savais qu’elle me serait d’une grande aide pour les 6 mois à venir.
Je me souviens de cette sensation étrange quand je l’ai sentie pour la première fois sous mes doigts. Mélange de dégoût et de fascination pour ce petit boîtier logé sous ma peau.
Avec elle, je dormais plutôt mal, trop inquiète de ma position pendant la nuit. J’imaginais qu’elle pouvait s’enfoncer trop loin dans mon corps et que les infirmières ne pourraient plus l’atteindre avec leurs aiguilles.
Parfois, au réveil, il me fallait la palper pour vérifier que je n’avais pas rêvé cette histoire de cancer. Peut-être que Catherine sous ma peau n’était que le fruit de mon imagination, qu’au réveil elle aurait disparu au même titre que mon cancer ?
Elle signait le début des traitements lourds et me faisait entrer dans la famille des personnes ayant un cancer.
En gros, Catherine présente dans ma vie signifiait que j’avais le cancer.
Demain, Catherine et moi, on se sépare. Je n’ai plus besoin d’elle. Elle s’en va, me laissant seule prendre ma place de personne ayant traversé un cancer.
Et ça me fait quand même tout drôle car elle a fait partie de moi pendant ces 6 mois de traitement et je pense que sans elle, ç’aurait été bien pire.
Alors merci à Catherine, gratitude infinie envers elle. On se sépare en bonnes copines.
wow, déjà? je l’ai gardé deux ans!!! par contre, je n’avais pas toutes tes peurs. L’insouciance de la jeunesse, j’imagine.
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Coucou ! Oui, c’est à cause de la trombo-phlébite, il fallait l’enlever rapidement 😉
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ohh, ouf alors
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