**Avertissement, ne lisez pas ce qui suit si vous avez une âme sensible, du sang va gicler sur votre écran**
Il y a une semaine, j’ai débarqué aux urgences car j’avais 38 de fièvre et une respiration très très faible et saccadée. M’habiller et marcher jusqu’à la voiture pour que mon père m’emmène à l’hôpital a été un vrai effort pour moi.
Arrivée aux urgences, mon cas est pris plutôt au sérieux. Normal, une nana en chimio qui fait un pic de 38.6 de fièvre, normalement, c’est un cas « grave ». Urgent.
Je subis une première prise de sang et on me place une perfusion (j’adore ça). Il paraîtrait que mon taux d’oxygène dans le sang et super bas, on me mets des « lunettes » comme ils appellent ça – ce sont deux petits tuyaux placés dans le nez reliés à une bombonne d’oxygène – pour me réoxygéner.
En attendant, je me plains d’avoir mon cœur qui « pulse », il bat à grande vitesse, je suis toujours fiévreuse, je respire de plus en plus mal et j’ai la trouille.
Ensuite, on m’annonce qu’il faut aussi faire une gazométrie artérielle. Rien que le mot me fait quasi tourner de l’œil. En gros, il faut prélever du sang artériel avec une grosse aiguille pour en mesurer la densité d’oxygène. Il y a plusieurs endroits où on peut prélever du sang artériel, notamment dans le poignet. Moi qui adore les piqûres, j’ai déjà mes cheveux qui sont dressés sur ma tête avant même d’avoir commencé. L’infirmière me dit cash « ça va faire mal, on m’en a faite une, j’ai eu des bleus au poignets pendants des jours, c’est vraiment douloureux ». Merci pour ta franchise. Mais là, je flippe x 10.
Elle pique. Je sens l’aiguille transpercer ma peau, mais pas genre comme une prise de sang, genre comme une aiguille à coudre, grosse et longue qu’on enfonce bien profond juste dans le creux du poignet. Ça fait MAL. Heureusement, une autre infirmière me change les idées en me racontant son weekend et la douleur « passe » plus ou moins. La piqûre dure un certain temps, l’infirmière chipote et jure « purée, j’y suis presque mais il n’y a pas assez de débit ». Je commence à me dire que si il faut me repiquer parce que ça ne marche pas cette fois, je les tue tous.
Elle retire l’aiguille, ça n’a pas marché. Je suis livide. On me dit : « il va falloir recommencer ». Vu ma tête, le médecin insiste pour me laisser un peu de répit et réessayer plus tard. A ce moment là, je prie tous les Dieux et tous les Saints que je connais pour qu’on ne recommence pas ce carnage. Je ne veux (et ne peux) pas supporter encore une fois dans cette journée une douleur et un stress pareil.
Finalement, on vient m’annoncer que la gazo n’est plus nécessaire, je saute de joie sur mon brancard branlant. Et pourtant, un peu plus tard, un infirmier entre dans la petite cabine qui me sert de chambre pour la journée et m’annonce qu’il vient pour la gazo. Je lui fais des yeux noirs mais il a l’air doux et il me dit qu’on l’a appelé à la rescousse car lui, il sait les faire les gazo. Finalement, on essaie sur l’autre poignet et avec le sérum physiologique qu’on m’a balancé dans les veines pendant une heure, mon sang semble vouloir plutôt coopérer. Ça marche, ouf, et c’était pas « trop » douloureux.
Après toute cette histoire, je comprends que mon cas nécessite une certaine surveillance et qu’ils ne peuvent vraiment pas me laisser rentrer chez moi dans cet état. La fièvre n’a pas baissée, je suis toujours aussi faible et je ne sais toujours pas ce que j’ai aux poumons.
J’apprends qu’il n’y a plus une seule chambre de libre dans l’hôpital, alors on me place dans une petite chambre sans fenêtre à l’arrière des Urgences. Heureusement, je quitte ce brancard inconfortable pour me glisser dans un vrai lit.
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Je vous raconte la suite dans un prochain épisode.
Moi on m’a fait plusieurs fois une « simple » prise de sang dans le poignet et ça fait un mal de chien donc je peux seulement imaginer ce que tu as passé !!! 😰
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Tu devrais voir l’état de mes poignets actuellement, BLEUS et MAUVES et VERTS. Dégueu… heureusement j’ai plus trop mal…
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